Comme l’a rappelé Philippe GOUJON, qui intervenait, ce matin, en Conseil de Paris, pour les élus du groupe UMP : « Amener les usagers problématiques de drogue à quitter le chemin de souffrance et de désespérance qui les conduit inéluctablement à la misère, à la détresse et à la maladie ; aider à réparer ces vies brisées, parce qu’un jour, un adolescent aura croisé un marchand de la mort est une conviction que nous partageons tous ».
Toutefois, l’objectif des élus UMP de Paris et des membres du gouvernement de François FILLON semble très différent de celui que nous propose la gauche et Bertrand DELANOE à Paris : La droite veut sortir les consommateurs de stupéfiants de la drogue et sûrement pas les accompagner dans leur addiction, même soit disant proprement, encore moins leur en faciliter l’accès.
Notre priorité est de réduire la consommation de drogues en France et non pas de l’organiser.
Les salles de shoot ne sont donc pas une réponse adaptée et acceptable aux problématiques qu’on peut prendre en compte de manière plus efficace en renforçant et améliorant l’existant.
Car, la politique déployée par la France depuis 15 ans, en termes de lutte contre les addictions a fait ses preuves et en fait l’un des pays les plus protecteurs d’Europe.
Ainsi, l’offre française de réduction des risques est une des plus complètes et des plus performantes au monde et le Gouvernement a raison de poursuivre ses efforts de prise en charge des usagers les plus précaires, sans renoncer à l’objectif d’amener le plus grand nombre d’entre eux à rompre avec la dépendance.
A l’inverse, les résultats ne sont pas au rendez-vous des expérimentations de salles de shoot déjà pratiquées en Europe. Les ambitions affichées restent sans effets tangibles sur la réalité.
Malgré cela, la proposition du Maire de Paris a été adoptée ce matin en Conseil général.
Reste qu’en l’état actuel de la législation, l’ouverture d’une salle de shoot à Paris expose les responsables municipaux parisiens.
Par ailleurs, contrairement à l’engagement du Conseil de Paris en décembre 2009, aucun échange n’a été engagé avec les Parisiens sur ce sujet. Ils sont pourtant directement concernés…
Les salles de shoot ne sont pas une solution UNIVERSELLE. Elles sont nécessaires dans un cadre très strict pour que les patients toxicomanes, des malades avec une vraie addiction, puissent faire leur injection dans de meilleures conditions. Sachez que 30% au moins des patients sous SUBUTEX sont des injecteurs. Et on en compte 90000 à 100000 en France. Ne jetons pas l'anathéme sur ces patients. Il faut les aider, pas les rejeter
Rédigé par : annabelle | 22 octobre 2010 à 10:10