Dans une Question Ecrite publiée au JO le 5 juin dernier, Catherine Dumas avait souhaité attirer l'attention de Madame la Ministre de la Santé sur la lutte contre l'alcoolisme des mineurs.
Répandus au Royaume-Uni ou au Danemark, les phénomènes d'alcoolisation massive (les tristement célèbres"binge-drinking") frappent en effet un nombre croissant de jeunes Français.
Catherine Dumas proposait notamment dès le mois de juin dernier, pour lutter efficacement contre ces pratiques à risques et tenir compte de la réalité des comportements, d'interdire purement et simplement la vente d'alcool aux mineurs, plutôt que d'interdire les opérations dites "happy hours" initialement seules visées.
En présentant hier matin en Conseil des Ministres le projet de loi "Hôpital, patients, santé et territoires, la Ministre de la Santé a fait de la lutte contre l'alcoolisation des jeunes un objectif de santé publique majeur.
La mesure-phare vise à clarifier la législation actuelle qui permettait encore la vente de certains alcools dans certains lieux aux adolescents de 16 à 18 ans. La vente d'alcool aux mineurs sera désormais tout simplement interdite. Cette règle désormais unique et très simple doit permettre de mettre fin au "flou artistique" inadapté face aux nouveaux modes de consommation.
Les sanctions élevées se veulent dissuasives et les contrevenants seront dûrement sanctionnés : la vente à des mineurs sera punie de 3.750 euros d'amende, la récidive d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende.
Enfin, le texte interdira également la pratique des "opens bars" (entrée payante et boissons à volonté), propices au phénomène d'ivresse aiguë.
Catherine Dumas se félicite que ses propositions aient pu être retenues dans cet important texte de santé publique en direction de nos jeunes, et ne manquera pas d'apporter à la Ministre de la Santé son entier soutien à l'occasion des débats parlementaires à venir sur ce texte.
Commentaires