La sénatrice de Paris, membre de la commission spéciale du Sénat sur le Projet de loi « Grand Paris » qui a démarré ses travaux la semaine dernière, avait interrogé Monsieur Christian Blanc, Secrétaire d’Etat en charge du développement de la région capitale, sur la politique de protection et de renforcement de l’attractivité économique de Paris. Il s’agissait en effet, dans un contexte de contexte de compétition économique internationale exacerbée, notamment vis-à-vis de nos voisins européen tels Londres, Francfort ou Barcelone, de connaître les mesures qui vont permettre de maintenir un réel dynamisme et de susciter de nouvelles perspectives de développement pour Paris et sa région. Voici le texte de la réponse de Christian Blanc, publiée au Journal Officiel du Sénat le 14 janvier 2010 : « Une enquête de novembre 2008, « La démographie d'entreprises à Paris - Les transferts d'établissements », indique, en effet, que, en 2007, 5 650 établissements ont quitté la capitale, soit 1,5 % du stock d'établissements, tandis que 4 430 y entraient (statistiques de la COFACE). Toutefois, la CCIP indiquait également que si le solde migratoire restait négatif (- 1 200 établissements) il avait tendance à se réduire (- 1 280 en 2006 et - 1 580 en 2005). L'enquête d'opinion de la CCIP tendait à montrer que les mouvements d'entreprises seraient moins nombreux en 2008. Outre le phénomène de transferts d'établissements et l'évolution des choix d'implantation au sein de la région, la question plus générale de l'attractivité de la région capitale dans la compétition mondiale est, en effet, posée. Malgré la richesse de ses potentiels, humains, économiques, scientifiques, culturels, la région capitale reste moins attractive que le Grand Londres (les derniers classements internationaux le confirment), ce qui s'accompagne de rythmes de croissance moins élevés. Aujourd'hui, la question de l'attractivité de Paris, et de la région capitale plus largement, est au coeur de la stratégie de développement du Grand Paris. Le projet du Grand Paris poursuit les objectifs suivants : rester en tête des « villes monde » qui guideront l'économie de la connaissance et de l'innovation, tireront la croissance dans la compétition mondiale et créeront les nouveaux modèles de développement urbain durable ; rétablir une dynamique de croissance fortement ancrée sur les territoires, fondée sur l'innovation et la valorisation des nombreux potentiels réunis au sein de la région capitale, au bénéfice de l'économie française ; offrir une qualité de vie de haut niveau à l'ensemble des habitants du Grand Paris et à ceux qui y seront de passage, en faire un facteur d'attractivité pour l'implantation des entreprises ; créer un nouvel élan architectural pour la région capitale qui enrichira son patrimoine historique exceptionnel et sa vie culturelle. Au-delà de la sortie de crise, avec un horizon temporel qui relève du moyen et long terme, le seul qui puisse servir l'intérêt général, le Grand Paris se donne comme objectif de voir s'installer un cercle vertueux de développement favorisant les anticipations d'investissement des acteurs économiques pour conforter la nouvelle dynamique de croissance. L'attractivité qui est visée est celle, bien sûr, qui concerne très directement le monde économique mais aussi celle qui peut s'exercer vis-à-vis de la population ».
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