Dans le cadre de la discussion du Projet de Loi de Finances pour 2011, la Sénatrice de Paris, Catherine DUMAS, qui a remis l’an dernier, au Premier Ministre, un rapport sur « Les métiers d’art, d’excellence et du luxe et les savoir-faire traditionnels », vient de défendre un amendement (N°I- 352) visant à obtenir une prorogation du Crédit d’Impôt Création Métiers d’Art qui devait normalement s’éteindre à la fin de cette année.
Malgré un contexte économique et fiscal délicat et le programme d’économies budgétaires en cours, la décision de proroger jusqu’en 2013 ce dispositif fiscal - vital pour le développement et la survie même de nombreuses entreprises artisanales françaises – constitue indéniablement un signal fort envoyé par l’Etat à cette filière et permet un début de visibilité pour les entreprises du secteur durement touchées par la crise.
Une filière que la très active politique gouvernementale de relance économique ne peut ignorer tant les retombées pour notre pays, aussi bien économiques que sociales, sont importantes.
D’autant que le coût de ce dispositif fiscal reste modeste, de l’ordre de 8 millions d'euros par an pour un chiffre d’affaires du secteur estimé à 8 milliards d’euros.
La mobilisation parlementaire a dépassé les rangs des groupes UMP et du Centre puisque sous l’impulsion du Sénateur Jean-Pierre SUEUR qui avait déposé un amendement similaire à celui de Catherine DUMAS, les groupes de la gauche ont apporté leur soutien à la prorogation pour deux années supplémentaires.
Le dispositif prorogé permet d’encourager l’innovation et la création et compense partiellement le handicap du coût élevé de la main d’œuvre dans un contexte de concurrence mondialisée.
Les fédérations professionnelles des Métiers d’art étaient nombreuses à appuyer la démarche engagée par Catherine DUMAS et les nombreux messages reçus par la Sénatrice, ce week-end, sont le témoignage d’un secteur économique qui se sent reconnu et prêt à relever de nouveaux défis.
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