Bruno LE MAIRE, Ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Pêche et Pierre LELLOUCHE, Secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, étaient présents ce matin au marché international de Rungis, le plus grand marché de produits frais du monde, installé aux portes sud de Paris, sur une surface de 232 ha.
Près de 1,5 million de tonnes de produits alimentaires y arrivent chaque année pour 18 millions de consommateurs. Le matin, 30 000 professionnels franchissent les portes de Rungis pour l’approvisionner, y travailler ou y faire leurs achats. Mais, c’est principalement dans la seconde quinzaine de décembre que Rungis s’emballe.
Avec les fêtes de fin d’année, les ventes de produits de la mer doublent et celles des viandes augmentent d’un tiers. Ainsi, au pavillon de la marée, les livraisons quotidiennes depuis le début de la semaine sont passées de 250 à 500 tonnes et côté volailles-gibiers, l’augmentation est également sensible puisque l’arrivage du jour est passé de 400 à 600 tonnes.
La tendance de la fin d’année 2010, marquée récemment par un classement du « Repas gastronomique des Français » au patrimoine mondial de l’UNESCO, est très nettement à un retour aux traditions. Le chapon l’oie et la poularde, restent des incontournables, même si petit à petit, le cuissot de chevreuil, la biche ou le rôti de sanglier gagnent de solides parts de marché.
A la poissonnerie, l’huitre se fait plus rare cette année. Touchés depuis deux ans par un « herpes virus », les élevages français et plus généralement européens se présentent avec une production à maturité en baisse sensible d’environ 40%. Et, comme le consommateur reste quand même attaché au traditionnel plateau pour ouvrir son diner, il doit s’attendre à une augmentation très nette d’au moins 30% des tarifs sur les étales. Sinon, crevettes, gambas et saumons fumés sont toujours au rendez-vous et même désormais disponibles en label bio.
Les trois autres départements de Rungis (fruits et légumes, produits laitiers et fleurs) sont également très actifs et proposent eux aussi, pour ces fêtes, des produits de qualité, parfois insolites…
En 2010, le chiffre d’affaires global des 1 200 entreprises actives sur Rungis devraient dépasser les 8 milliards d’euros.
Preuve que les secteurs de l’alimentation et de la gastronomie restent, pour notre pays, non seulement une référence identitaire pourvoyeuse d’emplois, mais aussi un secteur économique très dynamique sur le plan national et international.
Commentaires