Le Premier Ministre, François Fillon, s’est présenté, cet après-midi, devant les Parlementaires afin d’informer l’Assemblée Nationale et le Sénat, des raisons et des conditions de l’engagement des forces armées françaises en Libye pour la mise en œuvre de la résolution 19.73 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le Premier Ministre a d’abord rappelé le contexte et ce vent de démocratie et de liberté qui souffle sur le monde arabe depuis le début de cette année. Citant notamment les peuples tunisien et égyptien qui ont renvoyé leurs dirigeants et ont aboli les régimes autoritaires en place depuis la décolonisation.
Il a ensuite indiqué que la Libye est également entrée dans ce même processus et que tous les observateurs espéraient que l’issue en serait rapide et heureuse.
Malheureusement, le régime de KADHAFI a décidé de noyer dans le sang la révolte qui le menaçait.
En deux semaines, les espoirs du peuple libyen se sont transformés en cauchemar.
Comme l’a rappelé François FILLON, KADHAFI pariait sur l’impuissance de la communauté internationale. Et il faut reconnaître qu’il s’en est fallu de peu pour que les incantations succèdent aux incantations, les avertissements aux avertissements, sans autres conséquences que des discours offusqués. La France a refusé cette fatalité.
Le Président de la République a choisi d’agir et il a su, avec Alain JUPPÉ – dont la détermination a été saluée et applaudie – convaincre le Conseil de sécurité des Nations Unies de refuser l’inacceptable.
Dès Samedi, à l’initiative de la France, un sommet de soutien au peuple libyen s’est tenu à Paris, pour assurer la mise en œuvre sans délai de la résolution 19.73.
Le soir même les premières frappes aériennes permettaient de stopper la répression engagée par les derniers fidèles du régime lybien.
Certes, cette décision est lourde et risquée dans un pays arabe où les structures tribales sont encore prégnantes.
Mais, comme l’a rappelé le Premier Ministre, la France et les Français seraient aujourd’hui empreints d’une immense culpabilité, si par prudence et par faiblesse nous avions assisté les bras croisés à la répression d’un peuple désarmé.
Fidèle aux valeurs qui fondent notre Nation, la France et les Français doivent à présent serrer les rangs. C’est en tout cas cette image d’unité nationale que ses représentants ont voulu montrer au Parlement cet après-midi.
Comme l’a souligné François FILLON dans sa conclusion, aujourd'hui, il n’y avait ni droite ni gauche au Parlement. il n’y avait que la République, « la République qui s’engage avec cœur, avec courage mais aussi avec lucidité et avec gravité. »
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