alo 40 ans après les évènements du mois de mai 1968, l’UMP Grandes Ecoles – Jeunes Populaires ont lancé une grande initiative nationale. Pendant 3 mois, Benjamin Lancar et toute son équipe vont animer, autour de thématiques liées à la jeunesse des rencontres et des conventions ayant pour objectif de faire bouger les lignes et d’instaurer les conditions d’une véritable « révolution culturelle » à droite. Mai 68 n’a déposé aucun copyright sur la jeunesse, alors n’hésitez pas à déposer vos commentaires sur le blog des Jeunes UMP Grandes Ecoles : www.40ansplustard.fr Vous pourrez également consulter à cette adresse les nombreuses tribunes des personnalités politiques, qui reviennent, 40 ans après sur "leur" vision de mai 68 et leur regard sur les conséquences de cette période pour la société française actuelle. Consultez ici la contribution de Catherine Dumas :
« Soyez réalistes, demandez l’impossible ! » Au-delà des idéologies et des préjugés partisans, mai 68 fut un de ces moments de l’Histoire où le changement devient inéluctable, un de ces moments où pour progresser et partir à la conquête de nouveaux sommets, la société doit se révolutionner et les mentalités doivent se transformer.
40 ans plus tard, je n’ai pas la nostalgie des temps révolus. Mais s’il y a malgré tout un message de mai 68 qui doit perdurer, face aux défis nouveaux auxquels nous sommes confrontés et qui sont d’une tout autre nature, c’est celui-ci : « Soyez réalistes, demandez l’impossible».
Le conflit intergénérationnel auquel nous devons faire face aujourd’hui n’est pas le même que celui de 68. Il ne porte pas sur l’autorité, mais sur la solidarité. En effet, comment assurer la solidarité intergénérationnelle et le financement des retraites à long terme quand on sait qu’en 2050, un Français sur trois aura 60 ans ou plus? Plus de 30 ans de déficits publics ont pu faire croire qu’il nous serait possible de vivre éternellement au-dessus de nos moyens. Mais la prospérité actuelle ne doit pas se bâtir au prix du sacrifice des générations futures. La maîtrise des dépenses publiques et le combat contre une dette abyssale de 1 200 milliards d’euros sont indispensables pour ne pas hypothéquer notre avenir.
Les jeunes qui protestent aujourd’hui n’ont pas les mêmes préoccupations que ceux de 68. Ils ne sont pas en quête d’émancipation, mais en quête d’intégration. Ils ne veulent pas être infantilisés. Ils ont besoin de repères familiaux et sociaux, d’une école qui leur donne les moyens de construire un projet de vie et de réaliser leurs ambitions. Face à l’égalité des situations et le nivellement par le bas que propose la gauche, il nous faut construire la véritable égalité : l’égalité des chances.
Les carcans que la société doit briser aujourd’hui ne sont pas les mêmes que ceux de 68. La chape de plomb qui pèse sur les individus n’est plus le fait de certaines méthodes éducatives ou d’une quasi-inertie sociale, mais d’un certain conformisme et d’une certaine crainte de l’avenir qui semble paralyser une grande partie des jeunes. Il faut qu’ils retrouvent la foi en leur avenir, il faut qu’ils retrouvent le goût de l’ambition et celui d’entreprendre, le goût de se dépasser et celui d’innover.
Jeunes de France, soyez réalistes, comprenez que dans notre monde globalisé en perpétuel mouvement, où tout change de plus en plus vite, se cramponner à ses maigres acquis est devenu le meilleur moyen de sombrer avec eux.
Jeunes de France, soyez réalistes, comprenez que dans une compétition mondiale où la France
Cette époque qui s’ouvre est bien plus porteuse d’espoirs que de fatalisme, bien plus porteuse de rêves que de déceptions, bien plus porteuse de renouveau et d’idéaux que de désillusions. Jamais autant de perspectives et d’horizons nouveaux ne se sont ouverts à vous, jamais autant de chances et d’opportunités ne vous ont été offertes.
Être réaliste, ce n’est pas être résigné. Être réaliste, ce n’est pas mettre ses idéaux de côté et essayer de composer au mieux avec la « fatalité ». Il n’y a pas de fatalité pour qui sait tirer les leçons du passé. Être réaliste, c’est être ambitieux non seulement pour soi, mais aussi et surtout pour son pays.
Aujourd’hui plus que jamais, pour notre pays, pour notre avenir : « Soyez réalistes, demandez l’impossible ! »
Catherine Dumas, Sénatrice, Conseillère de Paris.
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