Ce vendredi 15 janvier, la Sénatrice de Paris participait, à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, à la cérémonie de remise des diplômes de l’école de cuisine de la prestigieuse école Grégoire Ferrandi (implantée dans le 6ème arrondissement).
En présence de Monsieur Pierre Simon, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, de Monsieur Alain Barilleau, Président de l’Ecole Grégoire Ferrandi, de Monsieur Bruno de Monte, Directeur de l’Ecole, ce sont près de 80 jeunes diplômés qui furent récompensés et mis à l’honneur à cette occasion.
Retrouvez le texte de l’allocution prononcée par Catherine Dumas en ouverture de cette cérémonie, à laquelle participaient également de nombreux grands chefs étoilés tels Monsieur Courtiade, responsable du restaurant Alain Ducasse au Plaza Athénée, Monsieur Trévisan, responsable de la restauration au Ritz Paris, Yannick Alleno, chef de l’Hôtel Meurice, ou encore Eric Briffard, Chef de l’Hôtel Georges V.
« Mes chers amis,
C’est un très grand plaisir pour moi d’être associée à cette cérémonie, qui marque la fin d’une étape importante pour les jeunes diplômés que nous mettons à l’honneur cet après-midi. C’est maintenant le début d’une grande et belle aventure pour eux, qui sont désormais les ambassadeurs de l’art culinaire et du mode de vie « à la française ».
C’est un plaisir d’autant plus particulier pour moi qui me suis beaucoup investie ces derniers mois en faveur des métiers de la gastronomie, pour défendre et valoriser leur excellence.
Les arts culinaires français sont en effet aujourd’hui à une étape importante. On constate depuis quelques années un regain d’intérêt très net de nos concitoyens pour leur alimentation quotidienne, qu’il s’agisse de l’équilibre des repas, de la qualité des produits ou encore du maintien de la convivialité de ces moments uniques de partage.
Le succès des différentes émissions télévisées, ouvrages, cours de cuisine ou encore manifestations consacrés à la cuisine, atteste de cette volonté de préserver l’art du repas « à la française », qui nous est encore et toujours mondialement envié.
C’est pourquoi je soutiens activement le projet du Président de la République d’inscrire nos arts culinaires au patrimoine mondial de l’Unesco, afin non pas de « muséifier » notre gastronomie, mais au contraire d’accompagner la prise de conscience collective sur l’importance du « bien manger », et de susciter un sursaut en faveur de ces métiers dynamiques.
Le rapport que j’ai rendu sur ce sujet en juillet 2008 au Sénat a permis d’éclairer le dossier de candidature français, déposé en août dernier à l’Unesco. La décision devrait être rendue en septembre prochain. Nous l’espérons positive, permettant ainsi de démultiplier les initiatives de la profession, et l’intérêt du public, notamment étranger, pour notre gastronomie.
De même, dans le rapport parlementaire que j’ai eu l’honneur de remettre à Matignon en octobre dernier au Premier Ministre, j’ai inclus différentes propositions qui, je l’espère, permettront dans les mois à venir de promouvoir et développer cette filière.
J’ai par exemple proposé à François Fillon d’inclure les arts culinaires au sein de la liste officielle des métiers d’art, d’engager une campagne nationale d’information sur ces métiers en direction de nos jeunes, d’apporter des améliorations au système actuel de collecte et de distribution de la taxe d’apprentissage, de sensibiliser les conseillers d’orientation aux métiers manuels trop souvent méconnus ou négligés, ou encore de pérenniser et développer le titre de maître-restaurateur.
Enfin, et pour répercuter le plus efficacement possible toutes ces problématiques au niveau politique, j’ai crée en avril dernier le Club Parlementaire de la Table Française, que je co-préside avec Gérard Miquel, Sénateur du Lot, et Alain Suguenot, Député de Côte d’Or.
Ce club, qui regroupe déjà 260 parlementaires, députés et sénateurs, de toutes tendances politiques, a vocation à être un catalyseur et une force de proposition pour les arts culinaires dans leur globalité, « de la fourche à la fourchette », en passant par les arts de la table, les boissons, ou encore la formation professionnelle.
Nous nous sommes donnés pour ambition, via ce club parlementaire, d’agir dans le consensus, au-delà des clivages politiques traditionnels, pour écouter les professionnels de la filière, et proposer des actions de soutien, de valorisation et de développement.
Je remercie d’ailleurs l’Ecole Ferrandi, qui a immédiatement accepté d’être l’un de nos partenaires fondateurs.
Vous le voyez, la voie que ces jeunes ont choisie, et qui démarre réellement pour eux aujourd’hui, est véritablement pleine d’avenir et de perspectives d’épanouissement, personnel et professionnel.
Je les félicite donc de l’avoir choisie, et leur souhaite le meilleur pour leurs futures carrières, qui s’annoncent à n’en pas douter, grâce à l’incomparable expérience acquise à l’école Ferrandi, remplies de succès.
Je me permettrai enfin et pour conclure mon propos, de leur délivrer un précieux conseil, qui est régulièrement donné à ses collaborateurs par un de leurs illustres prédécesseurs Monsieur Paul Bocuse : « Il prend autant de temps de faire les choses bien que de les faire mal, alors autant les faire bien tout de suite ».
Vous avez aujourd’hui l’avenir devant vous, le diplôme qui va vous être remis atteste de votre capacité à donner le meilleur possible pour nos arts culinaires et le prestige de notre gastronomie française. Alors je compte sur vous !
Mesdames, messieurs, mes chers amis, vous connaissez ma passion pour vos métiers, vos savoir-faire, et mon engagement pour les accompagner et les promouvoir.
Soyez assurés de mon entier soutien, et à travers moi de celui du Sénat et du Parlement, pour continuer à défendre votre profession, si importante pour notre pays. »
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